Découvrez les étapes de la restauration du tableau de Jean-François de Troy, issu de la donation Pierre Rosenberg et objet de notre article « l’œuvre à la loupe ».
Le châssis, sur lequel est tendue la toile, est en bois de résineux. Il n’est pas d’époque et peut dater d’une restauration de la seconde moitié du XXe siècle. Lors de cette précédente intervention, la toile d’origine, usée, a été doublée par une nouvelle toile en lin pour consolider le support. Cependant, le diagnostic montre que le rentoilage ne remplissait plus sa fonction et entraînait d’importants soulèvements de la couche picturale.
La couche picturale présente des empâtements qui ont été écrasés lors du rentoilage. Fortement oxydé, le vernis a pris une teinte jaunâtrealtérant la lecture des couleurs d’origine. Les mastics d’anciennes interventions dépassent les zones à traiter et engendrent des reliefs bombés dans la peinture. Sur l’ensemble de la surface de l’œuvre, et notamment en périphérie, on observe de nombreuses retouches débordantes et dissonantes, visibles à l’œil nu et sous rayonnement ultraviolet. Le vieillissement du revêtement provoque également des craquelures d’âge fines, fissures légères, et des craquelures d’âge en faïençage, fissures formant un motif plus marqué.
’état général de l’œuvre révèle des dégradations liées au temps, aux conditions de conservation et aux restaurations passées. Une restauration en profondeur de la couche picturale s’impose afin de rétablir la lisibilité de lecture du tableau, et du support pour assurer sa pérennité.
Lors d’un refixage antérieur, de la cire s’est incrustée dans les écailles en cuvette et les craquelures. La restauratrice a entrepris un décrassage minutieux de la surface picturale. Les repeints débordants ont été enlevés.
our l’intervention sur le support, l’œuvre a été transférée à l’atelier de Jean Pascal Viala pour reprendre l’ancien rentoilage devenu inadapté. Une nouvelle toile est ainsi collée à l’arrière de la toile usée. Le collage s’effectue à l’aide d’un adhésif à base de colle animale ou végétale. Cette opération est destinée à renforcer la tension de la toile et à réduire les déformations afin de favoriser la bonne conservation de la matière picturale.
Après le rentoilage, Hélène de Ségogne a comblé les manques avec un mastic puis réintégré les usures et lacunes avant d’appliquer un vernis final pour protéger l’œuvre.
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