Nicolas de Plattemontagne (1631-1706), Paire de portraits, vers 1685

Nicolas de Plattemontagne (1631-1706)
Portrait de femme
Portrait d’homme
Vers 1685
Huiles sur toile
H. 68 cm ; L. 55 cm 
Inv. 2020.1.154  et 2020.1.155

Portrait de femme restauré, Nicolas de Plattemontagne, vers 1685 - femme en décolleté et drapé, vue en médaillon
Portrait d’homme, Nicolas de Plattemontagne, vers 1685, peint à l'huile - robe de chambre, cheveux lâches, format médaillon

Nicolas de Plattemontagne (1631-1706), Portrait de femme et Portrait d’homme, vers 1685, huile sur toile, après restauration. Département des Hauts-de-Seine, musée du Grand Siècle, donation Pierre Rosenberg, inv.2020.1.154 et 2020.1.155. © Bertrand Bedel de Buzareingues

Cette paire de portraits peinte par Nicolas de Plattemontagne (1631-1706) a été restaurée en 2025 en vue de son exposition dans le futur parcours permanent du musée du Grand Siècle. Elle trouvera place dans la séquence dédiée à la société. Les deux œuvres ont été confiées à Eve Froidevaux pour la restauration du support et à Bertrand Bedel de Buzareingues pour la couche picturale.

Le constat d’état et le diagnostic de l’œuvre

La même technique a été utilisée pour peindre les deux œuvres. Posée sur une préparation brune, la couche picturale est fine. Les zones claires sont caractérisées par une matière plus épaisse que les zones d’ombres qui ont été appliquées avec des jus et des glacis translucides. Les empâtements, discrets, viennent donner du relief à certains détails vestimentaires.

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L’appréciation esthétique de ces deux portraits était gâtée par de nombreuses altérations de la couche picturale.

  • Encrassé, oxydé et irrégulier, le vernis formait un film déformant la perception des couleurs et du dessin.
  • Les œuvres présentaient de nombreux repeints et jutages débordants, ainsi que des usures perceptibles à l’œil nu.
  • La couche picturale du Portrait de femme présentait également des soulèvements.

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Première étape : décrassage et nettoyage de la couche picturale

Solvants et émulsions ont permis d’alléger le vernis et de retirer les repeints désaccordés. Il s’agit d’une opération délicate et difficile en raison de l’épaisseur des couches de vernis. Ce nettoyage a révélé une palette plus proche de l’état originel de l’œuvre, plus froide, et la profondeur des zones sombres.

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Deuxième étape : stabilisation de la couche picturale

Le Portrait de femme, dont la couche picturale se soulevait, a ensuite été confiée à Eve Froidevaux. La restauration du support a permis de stabiliser l’ensemble.

Troisième étape : réintégration de la couche picturale

Le tableau est ensuite retourné dans l’atelier du restaurateur de la couche picturale, Bertrand Bedel de Buzareingues. Avant de réintégrer les manques, il a recouvert l’ensemble du Portrait de femme d’une résine réversible permettant de protéger la couche picturale originale des retouches de restauration.

Les réintégrations des lacunes ont été faites selon un parti pris illusionniste. Des glacis ont également permis d’atténuer les repentirs de Plattemontagne, devenus très visibles avec le temps au niveau de la chevelure et du front du Portrait de femme.

Enfin, une couche de vernis a été posée sur les deux œuvres, afin de donner un aspect satiné et uniforme à leur surface.

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