« Le temple de Mars : l’hôtel royal des Invalides, un chef-d’œuvre du Grand Siècle »
Alexandre Gady – Directeur de la mission de préfiguration du musée du Grand Siècle

L’hôtel royal des Invalides, voulu par Louis XIV en 1670, était destiné à abriter les soldats invalides en raison des blessures reçues à la guerre. L’établissement exprime la dette de la Monarchie envers ceux qui ont combattu pour elle ; il est placé sous le double patronage de saint Charlemagne et de saint Louis, deux chefs d’Etat guerriers. Edifice majeur du Grand Siècle, il a été construit par l’architecte et ingénieur du Roi Libéral Bruand, et achevé en six ans à peine. Mis en valeur par une immense esplanade, l’hôtel des Invalides a été complété par une somptueuse église, achevée à la fin du règne seulement, en 1706 : chef-d’œuvre de Jules Hardouin-Mansart, le maître d’œuvre favori de Louis XIV, son Dôme doré prend place dans le ciel parisien, où il exprime la gloire du roi.
 

« Fortifications royales autour du grand siège de La Rochelle » 
Nicolas Faucherre – Professeur émérite des universités, spécialiste des fortifications

Le siège de 1628 est la première opération à la fois maritime et terrestre de la monarchie française, obligeant à un investissement considérable et anticipé, appuyé sur le Fort Saint-Louis, construit en 1622 pour commander l’entrée du port. Dans l’été 1627, alors que les troupes françaises se massent autour de La Rochelle, le débarquement de l’armée anglaise en Ré oblige à l’achèvement dans l’urgence des forts de Saint-Martin et de La Prée, tandis qu’un désormais fidèle du cardinal, d’Argencourt, érige dans l’urgence les places fortes de Brouage et du Château d’Oléron, donnant au roi la maîtrise de la mer des Pertuis.
 

« La cavalerie du Grand Siècle, 1661-1715 » 
Frédéric Chauviré – Docteur en histoire moderne, chercheur associé à l’université de Rennes II, spécialiste de l’histoire de la cavalerie

Remarquée pour ses faiblesses au début de l’intervention dans la guerre de Trente Ans, la cavalerie est devenue, sous le règne de Louis XIV, un des éléments clés de la puissance militaire française. Ceci alors même que le contexte est marqué par une considérable augmentation des effectifs des armées et par la prégnance de la guerre de siège. La présente intervention aura pour but d’exposer la manière dont l’arme équestre pèse sur l’art de la guerre du Grand Siècle. D’abord en évoquant ses principales caractéristiques, en termes d’armement, de composition et d’effectifs. Ensuite en expliquant son rôle sur le champ de bataille, à travers la charge et l’analyse de sa doctrine d’emploi. Enfin, en rappelant l’importance de ses missions en dehors des batailles, son utilisation sur le théâtre général des opérations.