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Jeux olympiques Paris 2024 : focus sur une œuvre des collections

École française
Diagoras porté en triomphe par ses fils
Huile sur toile
1814
Cadre en bois et stuc doré du début du XIXe siècle
Inv. 2020.1.225, donation Pierre Rosenberg

 

Athlète grec du Ve siècle avant Jésus Christ, Diagoras de Rhodes est l’un des plus célèbres champions des jeux antiques, vainqueur de nombreuses épreuves, notamment en pugilat (boxe).
Selon l’écrivain Pausanias, il serait mort d'émotion à Olympie alors que ses fils, également champions olympiques, le portaient en triomphe ! C’est le moment précédant le drame que traduit ce tableau, peint dans le cadre du Prix de Rome de 1814.

Le Premier Prix, ouvrant les portes de la Villa Médicis, a été remporté cette année-là par Jean-Baptiste Vinchon (1789-1855), dont le tableau est conservé à l’Ecole nationale supérieure des Beaux-Arts de Paris. Deux seconds prix reviennent à Jean Alaux et Louis-Edouard Rioult (non localisés).
L’œuvre du musée du Grand siècle, dont la récente restauration a révélé la facture et le métier soignés, reste encore à attribuer parmi les autres candidats malheureux du concours de 1814 : Antoine-Jean-Baptiste Thomas, Christophe-Thomas Degeorge, Joseph Albrier, Jean-Victor Schnetz, Charles-Achille d’Hardiviller, Joseph-Ferdinand Lancrenon et Jean Bruno Gassies.
Seul le tableau de Degeorge est connu (Clermont-Ferrand, musée des Beaux-Arts Roger-Quillot).

C’est dans un décor antique de temples et de statues colossales que cette œuvre au style davidien très typé illustre un message toujours actuel : le sport peut être dangereux !