Regnauld MESNY (1662-1712)

Louis XIV terrassant l’hérésie

1687
Bois de Sainte-Lucie
H. 24,5 cm
Inv. 2023.3.1
 

La statuette de Louis XIV terrassant l’hérésie a été restaurée à l’automne 2024 en vue de son exposition dans le parcours permanent du futur musée du Grand Siècle. Il trouvera place dans la salle dédiée aux « Controverses religieuses ». L’œuvre a été confiée à Émilie Dominey, conservatrice-restauratrice de sculpture.

En bois de cerisier de Sainte Lucie, ou faux merisier, l’œuvre avait été recouverte d’un revêtement cireux qui s’était considérablement encrassé. L’aspect de la sculpture en était altéré, la poussière ayant envahi les creux du relief.
 

Le bois présentait également des fentes, fissures et manques de diverses natures. Des insectes xylophages avaient infesté le bois laissant de nombreux trous d’envol. C’est par ces trous qu’étaient sorties les larves devenues adultes, après s’être nourries de du bois de l’œuvre. Les variations climatiques avaient également engendré de multiples fissures.

A ces altérations s’ajoutaient des fissures de plus grande envergure et une fente qui fragilisait la base de l’œuvre. Ces dernières altérations s’expliquent par la nature même de la sculpture. Regnauld Mesny avait sculpté Louis XIV terrassant l’hérésie dans un morceau de bois comportant un nœud, c’est-à-dire un départ de branche ou de ramification, sa dureté ayant entrainé des fentes, sans doute lors du séchage du bois.

La poussière a été retirée par l’application de pinceaux et par aspiration. La surface a ensuite été nettoyée à l’aide de substances aqueuses.

Des solvants ont permis de retirer les résidus de cire les plus encrassés.

La fente la plus importante, située à la base de l’œuvre, a été consolidée à l’aide d’un mélange de colle de poisson et de poudre de bois, puis mise au niveau de la surface de l’œuvre grâce à un mortier de comblement.

Les fissures les plus importantes ont également été comblées avec un mortier, ainsi que les trous d’envol.

Afin de rendre à l’œuvre une homogénéité visuelle, les comblements des fentes, fissures et trous d’envols ont ensuite été retouchés à l’aquarelle, afin de leur donner l’aspect du bois.

Une application légère et ponctuelle de cire a également permis de redonner à l’œuvre un aspect lustré.